La vidéo de la séance de l'AAF portant sur les légumineuses est disponible.

Les légumineuses sont des espèces très souvent évoquées dans la palette des outils de l’agroécologie pour diversifier les rotations et pour mobiliser différents services écosystémiques. Néanmoins, malgré les efforts de communication et d’accompagnement, les surfaces stagnent et ces espèces ne semblent pas assez compétitives pour que les agriculteurs en produisent davantage. Parmi les services rendus, la fourniture d’azote au système de culture est souvent mentionnée. Si la fixation biologique de l’azote est incontestablement un atout important, elle constitue aussi un point de faiblesse pouvant se traduire par des effets écosystémiques négatifs si les conditions de milieu ne sont pas optimales. Le principal facteur limitant de la fixation biologique de l’azote est le déficit hydrique qui va induire un basculement de la nutrition azotée vers l’absorption du nitrate. 

Après une introduction rappelant les principaux freins à l’introduction des légumineuses dans les systèmes de production,  une séance en 3 temps s'est décomposée en trois temps :

• Un temps de diagnostic qui, à partir de résultats récents obtenus en essais ou sur des réseaux de parcelles agriculteurs, a  resitué l’importance du stress hydrique parmi les facteurs limitants des légumineuses et son impact sur la nutrition azotée et la productivité (Véronique Biarnès, Terres Inovia).
• Un temps d’écophysiologie rappelant les effets de différents scénarios de stress hydrique sur la photosynthèse, la fixation biologique de l’azote, le système racinaire et l’élaboration du rendement. Les différents niveaux de régulation ont été illustrés par des résultats obtenus principalement sur pois protéagineux (Marion Prudent, INRAE Dijon).
• Un temps plus agronomique pour ébaucher des solutions, des adaptations permettant de cultiver des légumineuses sous différentes contraintes liées aux changements climatiques, en préservant le fonctionnement de la fixation biologique de l’azote. Adaptation des précocités et des zones de cultures, gestion agronomique, amélioration de l’irrigation, intercultures, association d’espèces, sélection adaptative ont été abordées avec un focus sur le cas du soja, espèce cultivée en France d’abord dans le Sud-Ouest et qui progressivement conquiert des surfaces dans des régions plus septentrionales. (Philippe Debaeke, INRAE Toulouse).

Une session de conclusion a permis des échanges avec la salle sur d’autres freins à la pleine exploitation des légumineuses dans les systèmes de production.

La vidéo de cette session est disponible ici.

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