Dans le cadre de la loi Climat et Résilience (2021), le gouvernement français étudie la mise en place d’un affichage environnemental sur les produits alimentaires afin d’informer les consommateurs. L’impact sur la biodiversité s’avère particulièrement difficile à appréhender et à quantifier, y compris par les méthodes d’Analyse du Cycle de Vie (ACV). Pour éclairer cette question, les ministères en charge de la transition écologique, de l’agriculture et de l’alimentation, et l’Ademe ont sollicité INRAE et l’Ifremer afin de documenter l’impact sur la biodiversité, des produits issus de modes de production labellisés. L’étude a été réalisée par un comité pluridisciplinaire d’une vingtaine d’experts issus de dix organismes publics de recherche et d’enseignement supérieur.
 
Une douzaine de certifications portant sur des produits alimentaires issus de l’agriculture, de l’aquaculture et de la pêche ont été étudiées. Cet échantillon couvre des labels publics et privés, nationaux et internationaux, transversaux ou spécialisés sur une filière précise : agriculture biologique, AOP/IGP, Label Rouge, HVE, écolabel Pêche durable, Demeter, Nature et progrès, Bleu-Blanc-Cœur, Marine Stewardship Council , Aquaculture Stewardship Council, les tables rondes sur l’huile de palme durable (RSPO) et sur le soja responsable (RTRS) ou encore Rainforest Alliance. Face à la faible quantité d’articles scientifiques publiés sur le lien direct entre la majorité de ces certifications et la biodiversité, le comité d’experts a développé des approches complémentaires ciblant les pratiques contenues dans les cahiers des charges.
 
Un cadrage original, comparable pour les milieux marin et terrestre, a d’abord été conçu pour qualifier les pratiques de production ou de capture selon leur lien avec la biodiversité. Les experts ont ensuite examiné les pratiques contenues dans les cahiers des charges des labels à l’aune des connaissances scientifiques. Ils ont également développé des pistes méthodologiques pour évaluer les impacts sur la base des cahiers des charges ou de données réelles sur les exploitations et pêcheries labellisées. Enfin, la structuration économique et la gouvernance des labels ont à la fois enrichi et permis de nuancer les analyses. 
 
Le colloque présentera les principaux résultats et réflexions issus de ce travail. Ils seront discutés lors d’une table ronde associant décideurs publics et acteurs du secteur.

PROGRAMME DU COLLOQUE

Possibilité de suivre le colloque et de poser des questions à distance (lien de connexion disponible sur le site colloque le 30 avril 2025)

INSCRIPTIONS